L'évènement n'est pas des moindres: une soixantaine de parlementaires venus de la plupart des 46 pays du Conseil de l'Europe siègeront à Berne et Neuchâtel les 5 et 6 septembre prochains.
Ce sont, plus précisément, les membres de la Commission des affaires juridiques et des droits de l'homme de cette organisation qui feront le déplacement en Suisse.
Cette séance extra muros est organisée par le politicien neuchâtelois Damien Cottier, qui préside depuis janvier cette importante commission traitant de questions juridiques et veillant à ce que les droits de l'homme soient garantis sur le continent européen.
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«Une fois par année, la commission siège ailleurs qu'à Strasbourg ou Paris. Il est de tradition qu'elle se réunisse dans le pays de son président, à l'invitation du parlement du pays», nous explique le conseiller national libéral-radical.
L'Ukraine à l'ordre du jour
Au programme: une journée et demie de séance au Palais fédéral, portant notamment sur la répression transnationale ou la création d'un tribunal pour juger les crimes d'agression contre l'Ukraine.
«Ce conflit mobilise beaucoup le Conseil de l'Europe et notre commission», constate Damien Cottier, qui rentre d'un voyage en Ukraine durant lequel il était chargé de collecter des informations sur les violations des droits de l’homme constatées durant les premiers mois de la guerre.
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Partie culturelle à Neuchâtel
A l'issue de la séance à Berne, les parlementaires se rendront à Neuchâtel pour une partie plus culturelle, où ils pourront notamment découvrir la Collégiale et l'Hôtel duPeyrou. «J'ai également souhaité établir un lien entre le travail de la commission et notre région», précise Damien Cottier.
Les élus seront donc invités à entendre un exposé sur le Neuchâtelois Emer de Vattel, qui a marqué, au 18e siècle, l'histoire du droit international. Ils rencontreront aussi le conseiller d'Etat Alain Ribaux, ancien juge et enquêteur du Tribunal pénal international pour le Rwanda.
«Il est important, à mes yeux, de montrer notre ville, qui mérite d'être connue», estime Damien Cottier.
«Ses liens avec le droit international sont nombreux: Neuchâtel est l'un des berceaux de la plus grande réforme de la Cour européenne des droits de l'homme, dont les principes ont été discutés lors d'un séminaire organisé par l'Université au Château de Neuchâtel au début des années 1990!»